Les écrivains publics au Palais des Papes
L’an dernier, environ à cette même période, j’ai eu le plaisir d’organiser la première rencontre régionale sud-est des écrivains publics de l’AEPF, en Avignon. S’en souvenir en ces temps particulièrement longs de travail réduit à sa forme la plus calfeutrée, solitaire et virtuelle, donne une valeur redoublée à cette journée réussie.
Journée professionnelle et régionale
L’envie de se connaitre au niveau régional ressort à chaque rencontre nationale où chacun et chacune fait le constat de la richesse de nos échanges et du besoin de les prolonger à échelle locale. En 2019, avec deux consœurs d’Isère et de Drôme, nous avons répondu à cette demande en proposant une journée à la trentaine de professionnels AEPF installés en Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et Corse. Avignon, ville d’histoire, de l’écriture et du spectacle vivant, centrale pour ce grand territoire sud-est, fut choisie comme le lieu idéal.
Échanger sur notre grand panel d’interventions
La journée, rassemblant une quinzaine d’entre nous, a été conçue en deux temps complémentaires pour enrichir nos savoir-faire et consolider nos liens professionnels. Le matin, en salle, autour du café et des croissants, nous avons animé un tour de table approfondi pour connaitre les conditions d’exercice de chacun, les réalisations, les spécialités, les difficultés et les ponts possibles. À métier aussi diversifié, ensemble débordant de questions et de conseils partagés. Déjà à midi, l’idée germait d’organiser la prochaine rencontre sans tarder.
Ouverture sur un métier partenaire
L’après-midi, nous avions rendez-vous aux archives départementales du Vaucluse, avec Valérie Montluet, responsable des publics. Quand je l’avais sollicitée par mail dans l’idée qu’une rencontre entre archivistes et écrivains publics pourrait être enrichissante pour les deux professions, j’avais rapidement reçu une réponse enthousiaste de sa part. Nous étions donc chaleureusement attendus au Palais des Papes pour une visite guidée des lieux et un échange sur nos pratiques respectives. Quel bonheur de pénétrer dans ce haut lieu d’histoire et de découvrir le magasin principal, la chapelle Benoît XII (photo ci-dessus). Nous avons également eu le privilège de monter les onze niveaux du petit escalier de service pour fouler le toit d’Avignon, la terrasse de la tour de Trouillas, en plein vent ce jour-là. Le groupe était émerveillé par le lieu et la plongée dans les arcanes du métier d’archiviste. Les liens avec notre profession se tissaient ou se retissaient, ouvrant ainsi le champ des possibles, faisant naitre des idées de partenariat et des envies de recherche historique. Que madame Montluet soit ici remerciée pour la qualité de l’entretien qu’elle nous accordé.
Fort de cette première rencontre, le groupe a décidé d’en organiser une deuxième quelques mois plus tard, en mars 2019, malheureusement annulée par le début de la crise sanitaire. Nous nous projetons sur la prochaine occasion de nous réunir, probablement à nouveau en Avignon.